#inktober
#inktober
Pour vous orienter dans la lecture de ces images, les numéros correspondent à la place du dessin dans la galerie d’image.
2019
Day 1 : #poisonous | 1,2,3
Day 7 : #exhausted | 4,5
Day 9 : #precious | 6
Day 5 & 11 : #chicken & #wolf | 7
Day 12 : Declaration for a #whale | 8,9
Day 15 : #weak | 10
Day 17 : #swollen | 11
Day 18 : #bottle | 12
Day 20 : #breakable | 13
Day 23 : #muddy | 14
Day 24 : #chop | 15
Day 25 : #prickly | 16
Day 27 : #thunder | 17
Day 28 : #gift | 18
Day 29 : #double | 19
2020
Cette année, à l’honneur du mois d’Octobre, je crée des monstres dans mon laboratoire à partir des mots de la liste officielle #inktober 📜
Day 5 #blade | 20, 21 : Je vous présente le Bladus Otiosum [= paresseux tranchant]. Cette créature est si flemmarde qu’elle passe ses journées allongée sur le sol, laissant ses ongles de pieds pousser, pousser… Les orteils au soleil, elle n’a plus qu’à attendre que son repas lui tombe « tout cuit dans le bec » ! À part manger, sa seule activité consiste à aiguiser ses charmantes larmes de petons à l’aide de roches. Leur aspect transparent fait que plus d’un étourdi se retrouve découpé en plein vol avant d’avoir pu dire ouf ! Pas mécontente de ne pas savoir voler finalement
Day 12 #slippery | 22 : Je vous présente le Slipperis Unguentum [= parfum glissant], inspiré du dauphin rose de l’Amazone. Il possède une particularité hors du commun : c’est le seul être vivant au monde à posséder dans son organisme une molécule dont l’odeur rend littéralement fou d’amour, à tel point elle est enivrante. Cela n’a hélas pas échappé à l’œil aiguisé des commerciaux, qui se sont empressés de vendre cette molécule sous forme de savon, la graisse de dauphin étant une excellente base. Mais les scientifiques se sont rendus compte que le Slipperis Unguentum, dauphin d’eau douce, ne supportait pas l’eau salée… à s’en liquéfier ! Plutôt qu’un massacre, ils ont donc offert du travail à ces petits chanceux : enchaînés dans des bassins-hangars, ils fabriquent du savon à base d’eux-même, fondant doucement au prix de leurs propres larmes de tristesse… au prix de leur liberté. Les bassins sont remplis d’eau douce, les Slipperis Unguentum fondraient trop vite dans de l’eau de mer.
Day 24 #dig | 23, 24, 25 : Voici le Rattus Lumbricus Digum [= rat-lombric creuseur], un animal qui a jusqu’à présent très peu été aperçu, du fait qu’il évolue dans des profondeurs hostiles à toute autre animal vivant, dans un réseau colossale de galeries, minutieusement creusées/grignotées. Il se nourrit en effet de petits organismes et minéraux présents dans le sol. Étant constamment sous terre, il a perdu usage de la vue au fur et à mesure de l’évolution mais ses moustaches sont extrêmement sensibles. La société des rattus est très hiérarchisée, s’articulant autour d’une obsession instinctive commune : les clefs. Ils remontent donc régulièrement à la surface, prêts à parcourir des kilomètres afin d’en faire l’acquisition. Ils accumulent ces objets de culte un peu trop humains dans un coin précis du globe, sous la terre qui, malgré la technologie ultra performante des détecteurs de métaux, n’a pas encore pu être localisée. Dorénavant, ne vous demandez plus où sont passées vos clefs…
Day 26 #hide | 26 : Place au Pudendas Maccus Hidum [= honteux pitre caché], un esprit négatif recroquevillé au fin fond de l’inconscient de chacun d’entre nous. Se nourrissant de nos hontes et actes dont nous ne sommes pas fiers, il pullule de mauvaises ondes, tentant tant bien que mal de les cacher pour le bien de notre ego. Si vous croisez ce curieux personnage, il vous faudra faire face à tout ce que vous refoulez… Aurez-vous les épaules ? Dans mon travail, je traduis souvent les émotions et sentiments qui me posent question par des monstres. Donner un visage à ce qui effraie, l’apprivoiser.
Day 28 #float | 27, 28 : Je vous présente ensuite la Pinnipedia Sirena Floatum [= otarie-sirène flottante (les pinnipèdes regroupant phoques, otaries et morses)], créature mystique délaissée par le folklore, trop obnubilé par leurs cousines éloignées les sirènes qui n’ont pourtant fait qu’imiter leur élégance naturelle et coutumes aristoquatiques. Elles ne plongent que pour chercher des parrures au fond de l’océan (coraux, algues et coquillages en tout genre) ou chasser de quoi faire de délicieux petits amuses-bouches. Elles flottent donc la plupart du temps, ce qui leur garantit une sécurité rarement égalée dans le règne animal… En effet, contrairement à ces bécasses de sirènes, elles ne se font pas becter par les requins ! Why ?! Sérieusement : qui ne fondrait pas devant pareille vue… du bas (image 28) ?
Day 30 #ominous | 29 : Attention, voici le Corvus Hominem Ominous [= l’homme-corbeau de mauvaise augure], une créature hybride qui porte le mauvais œil aux personnes croisant son chemin, il a en effet une ribambelle de plumes-yeux dans le dos, aucune chance de leur échapper. Cet être peu apprécié des corbeaux ordinaires se plaît pourtant à les coller pour se faire passer pour l’un d’entre eux. Les corbeaux l’appellent d’ailleurs « le parasite », ils savent très bien qu’il n’est même pas un vrai corbeau et de plus responsable de leur mauvaise réputation d’oiseau de malheur. Il a donné naissance à l’expression « porter la poisse », car en plus de vous coltiner une malédiction, si vous aviez la mauvaise idée de toucher son plumage poisseux, vous vous retrouveriez avec les mains degueulasses et votre journée serait définitivement merdique.
Day 31 #crawl | 30 : Enfin, le dernier mais pas des moindres : le Cochlea Hominem Vocivum [= l’homme-escargot vidé], un être fort enclin à la dépression, bien plus que ses cousins gasteropodes communs puisqu’il est croisé avec l’Homme. Sa détermination étant proche du 0, il traîne sur son dos sa pauvre existence, rampant sans but, il n’a envie de rien, ne pense rien, ne fait rien… et comme tout escargot qui se laisse aller, sa coquille se vide, il n’y cultive plus que des idées noirs. Plus de livres, plus de jeux de société ou de dés à coudre… Le néant intérieur de ce croulant le dévore lentement. Sacré spirale vicieuse